Regard sur le Festival, Jour 6

JOUR 6

JEUDI, 3 NOVEMBRE 2016

 

DES RENCONTRES EXCEPTIONNELLES

Wow! Quel défi pour Virgil Héroux-Laferté d’avoir eu à vivre le stress de présenter son plus récent court métrage NO HIGHWAY lundi soir, alors qu’il travaillait en même temps aux communications du Festival. Il a quand même eu la chance par la suite de passer une heure avec nul autre que Claude Fournier présent au Festival avec les films LE GROS BILL (Projet Éléphant), LA GRENOUILLE ET LA BALEINE (en hommage à André Melançon qui l’avait coscénarisé) et JE SUIS LOIN DE TOI, MIGNONE (réalisé par Claude Fournier et présenté dans le cadre de Ciné-Matin).

 

L’homme de métier qu’est Claude Fournier avait regardé très attentivement le documentaire NO HIGHWAY racontant l’histoire de Marc Provencher, 50 ans, qui décide de faire plus de 6000 km en moto. Ainsi, M. Fournier, qui avait noté plein de petits détails, a pu partager avec le jeune réalisateur toute son expérience. Bref, un autre exemple de belles rencontres entre gens du métier que le Festival permet depuis 35 ans.

 

 

 

À LA DÉCOUVERTE DE NOUVEAUX GENRES

Ce 35e Festival aura aussi été la chance pour les cinéphiles de développer leur goût à de nouveaux genres cinématographiques. Et pas seulement à l’Espace OFF du Festival. On peut dire ça du long métrage TUKTUQ de Robin Aubert projeté au Théâtre du cuivre mardi soir. « J’ai été très agréablement surprise parce que ce n’est pas un réalisateur dont les films m’attirent normalement, mais j’ai tellement apprécié le rythme du film, les traditions qu’il nous démontrait. Aussi, j’ai aimé voir les paysages du nord en été, parce que habituellement, on les voit en hiver et on ne sait jamais trop qu’est-ce qu’il y a sous la neige », souligne une festivalière ravie de la programmation variée et audacieuse du Festival et qui plait toujours.

 

 

 

LES PENSÉES D’UN RÉALISATEUR QUI RETOURNE À MONTRÉAL APRÈS LE FESTIVAL

Le réalisateur Simon C. Vaillancourt vit sur un nuage depuis la première mondiale dimanche dernier de son documentaire STANLEY VOLLANT, DE COMPOSTELLE À KUUJJUAQ. Il avait délibérément choisi de venir au Festival en voiture pour avoir le temps d’arriver à un événement qu’il souhaitait positif; et le temps de s’en remettre, peu importe l’issu de la représentation. On connaît la suite : même dans ses rêves les plus fous, il n’aurait jamais pu imaginer cette ovation monstre d’une dizaine de minutes, ses larmes (autant chez les spectateurs que dans l’équipe du film), la réception fut extraordinaire.

 

Au retour, le réalisateur a pris une photo du ciel témiscabitibien à travers le pare-brise de sa voiture. Ce ciel unique qui impressionne tant les réalisateurs qui viennent au Festival. Eux qui, plus que quiconque, perçoivent à quel point notre lumière est unique. Il a pris le temps de transmettre cette photo à l’équipe du Festival avec ce mot : « Je dis parfois que le générique d’un film est l’antichambre entre le film et le retour à la réalité. Compte tenu de l’ampleur du rêve vécu ce week-end, j’avais besoin de cette longue route vers Montréal pour préparer le retour à ma réalité trop trépidante… »

 

 

 

PONT ENTRE GÉNÉRATIONS, PONT ENTRE CULTURE ET SPORT

Ce 35e Festival a débuté imprégné par le thème du pont entre les générations. Autant par le film d’ouverture LE PACTE DES ANGES, que par la présence de nouvelles figures dans l’organisation, symbolisé, entre autres, par la nouvelle directrice Émilie Villeneuve qui assistait dans sa jeunesse au Festival et qui a coordonné avec brio cette édition anniversaire. Et pour la soirée de fermeture, c’est un nouveau pont entre la culture et le sport qui a été à l’honneur avec la première mondiale de LAPPY, RÉJEAN ET PIT. Ce documentaire retrace la petite histoire d’un grand Rouynorandien : Gilles Laperrière alias Lappy. Pour lui rendre hommage, Jacques Matte lui a demandé de venir le rejoindre sur scène accompagné d’une série d’invités qui lui sont chers : M. Ivor Barr, le réalisateur du film; M. Richard Bélanger, qui a rendu l’hommage possible; M. Laurent Laflamme, impliqué avec les Citadelles de Rouyn-Noranda et ami de Gilles; et M. Réjean Houle, hockeyeur natif de Rouyn-Noranda. Enfin, pour remettre un cadeau original à Gilles Laperrière, mais aussi à tous ces hommes de hockey, les deux autres fondateurs du Festival, Louis Dallaire et Guy Parent, sont montés sur scène pour offrir des chandails sportifs au nom de chaque invité et aux couleurs du Festival. Des numéros 35, évidemment.

 

Mais soudain, le maire de la ville de Rouyn-Noranda, M. Mario Provencher, a pris le contrôle du micro; il avait une surprise pour les fondateurs. Eux aussi se sont fait remettre des chandails à leur nom. La surprise fut totale. Les spectateurs se sont mis à applaudir à tout rompre, à chanter un air typique d’aréna transformant le Théâtre du cuivre en Centre Bell. La réaction du trio a été extraordinaire. Ils se sont mis à brandir leur chandail avec fierté tout en dansant comme des gamins qui, jouant au hockey, s’imaginent avoir gagné la coupe Stanley. Non. Vous ne rêvez pas les gars; vous avez bien gagné vos épaulettes. Ce 35e fut à la hauteur. Une autre partie gagnée!

 

 

 

LOUISE PORTAL : UNE TRÈS BELLE SURPRISE

Le Festival présentait jeudi après-midi, en première québécoise, la co-production Canada-Israël THE KIND WORDS – DE DOUCES PAROLES. L’actrice Louise Portal a pris la parole tout juste avant la projection : « La vie parfois nous fait des belles surprises. C’est spécial. Quand Jacques Matte [président du Festival] m’a appelé pour me demander si j’étais libre pour être avec vous cet après-midi, l’horaire du film que je fais présentement avait changé. J’ai terminé un premier bloc de tournage dans le nord du Québec hier soir à 21h30. Alors, je me suis levée à quatre heures et demi. J’ai pris l’avion à six heures et demi. Et me voici! », a relaté Louise Portal sous les rires, les applaudissements et les bravos de la salle. « Je vous dirais que ça me faisait vraiment plaisir d’accepter l’invitation parce que j’ai des souvenirs merveilleux ici. Je viens au Festival depuis 1984 et je suis venu à plusieurs reprises. Je me sens comme si j’étais revenu dans la parenté. »

 

Après nous avoir généreusement dévoilé quelques anecdotes du tournage, Louise Portal nous a révélé qu’elle n’avait pas encore eu la chance de voir le long métrage. « J’espère que je ne serai pas trop déçue de ma performance », a avoué à la blague l’actrice de métier qui devrait pourtant ne pas trop sans faire. Après tout, si le film a été sélectionné pour être présenté aux festivaliers, c’est qu’il est certainement bon!

 

 

 

L’INIS FIDÈLE AU FESTIVAL

Encore cette année, des étudiants de l’Institut national de l’image et du son (INIS) étaient présents pour nous présenter leurs courts métrages jeudi après-midi. Pour LA COUR DES MIRAGES, la scénariste Lou Scamble. Pour ARI, le réalisateur Clément Verneuil et la productrice Aurélie Breton.

 

 

 

UN AUTRE COURRIEL RÉVÉLATEUR

Le directeur général du Festival du film de l’Outaouais, Didier Farré, a écrit un petit mot à Jacques Matte qui en dit long sur la notoriété du Festival : « Bonjour Jacques, Tout simplement merci à tous, une équipe formidable, de très bons films et la gentillesse de tous au rendez-vous comme toujours. L’Abitibi restera toujours dans mon coeur, car j’y vis de grands moments d’émotion, on s’y sent comme chez nous grâce à votre passion et votre générosité. Embrasse tous tes bénévoles et toute cette formidable équipe pour moi. Ce festival ne peut être égalé, il est très particulier grâce à toi et ton équipe. Longue vie et encore une fois en route pour grand succès de cette 35e édition. Bravo, amitiés à tous. » Signé Didier Farré, Festival du film de l’Outaouais.

 

Texte: Alain Aylwin, La Dépêche

Photo: Cédric Corbeil

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