L’atmosphère du Festival au jour le jour en scène, en coulisse…

JOUR 2

DIMANCHE, 29 OCTOBRE 2017

 

DE PREMIÈRE EN PREMIÈRE

Le réalisateur français Olivier Ayache-Vidal était déjà venu au Festival nous présenter son film Les grands esprits. Cette fois-ci, il est de retour parmi nous, accompagnant son premier long métrage Les grands esprits. Avec lui sur scène dimanche soir pour la première nord-américaine de cette comédie dramatique, un habitué du Festival, le distributeur d’Axia Films Armand Lafond et le comédien François Petit-Perrin.

 

 

 

MICHEL LA VEAUX, RÉALISATEUR : « C’est MON festival préféré. »

L’émotion s’est poursuivie dimanche après-midi avec la projection en première mondiale du documentaire Labrecque, une caméra pour la mémoire. Pour présenter le film sur scène, la productrice Nicole Hubert, ainsi que le réalisateur Michel La Veaux en compagnie de son maître, son inspiration, Jean-Claude Labrecque qui tenait à venir en Abitibi-Témiscamingue.

 

« Je veux d’abord dire une chose très importante pour moi : la relation que j’ai avec votre festival, c’est une relation d’amour, vous le savez. Quand je viens ici, j’ai l’impression de retourner chez moi, à la maison, de rentrer en famille, de revoir mes trois grands amis qui sont extraordinaires, Jacques, Louis et Guy. Vous devriez être très très fier qu’un si beau festival international soit à Rouyn-Noranda depuis 36 années », a déclaré Michel La Veaux sous les applaudissements du public.

 

« Je veux juste vous rappeler que mon premier film Hôtel La Louisiane a débuté sa carrière ici il y a deux ans, a poursuivi Michel La Veaux. Il avait gagné le prix et à partir de ce moment-là, le film est allé pendant 8 semaines en salle à Montréal. Ce qui est énorme pour un documentaire. Après, il est allé en France… Mais le départ, c’est dans mon festival préféré; c’est ici. » Une affirmation qu’il répètera en coulisse en disant : « C’est MON festival! »

 

De plus, son long métrage documentaire provoqua de vives émotions chez certains festivaliers; certains pouvaient avoir de la difficulté à retenir des larmes en découvrant la petite histoire derrière notre grande Histoire. Après la projection, des gens visiblement émus allaient voir le réalisateur pour lui dire à quel point son film les avait bouleversés. Des propos sincères qui l’ont touché droit au cœur.

 

 

 

UN APRÈS-MIDI ÉMOUVANT

Dimanche après-midi, une femme entre dans la salle de presse : « J’ai pleuré tout le long du film. » Le documentaire qui l’a ému aux larmes est Bagages. Un petit chef d’œuvre qui a nécessité un travail de réalisation de longue haleine pour décrire avec une justesse désarmante le choc culturel que vivent des jeunes nouvellement arrivés au Québec. Plusieurs invités accompagnaient le film dont la productrice Karine Dubois, la scénariste et professeure Mélissa Lefebvre et les élèves Adelina Malutin, Arina Ianioglo, Kimia Safaeivahid et Kamyar Karimi.

 

 

 

PATRICK HUARD SE LIVRE SANS RÉSERVE

Le brunch-conférence du Festival nous a fait découvrir un Patrick Huard d’une sincérité désarmante. Visiblement heureux d’être là et de parler de son métier, il a été d’une générosité sans borne en répondant à toutes les questions de Martin Guérin. Il était sans filtre. Nous étions dans sa tête, dans son intimité. Il nous a expliqué en long et en large comment il procédait pour écrire un scénario, quelle était une journée type y compris ses heures de repas en famille. Il nous a raconté ses bons coups en tant qu’acteur et réalisateur.

 

Des exemples :

Quel rôle il aimerait refaire différemment? La transgenre dans Cover-Girl, car la société a évolué, tout comme lui.

 

Fait-il une distinction entre films d’auteur et films commerciaux? Non. Il faut cependant rejoindre le plus grand nombre de gens. Le cinéma québécois étant subventionné, les films appartiennent déjà aux Québécois. Ils ne leur reste que les derniers 10 dollars à payer pour voir leur film au cinéma. Ne pas aller voir les films québécois, c’est comme refuser le produit après avoir payé tous les versements, sauf le dernier : il me reste un dernier petit versement à faire, mais je ne le fais pas et gardez le produit. Sans prétention, Patrick Huard considère avoir sept millions de patrons et il veut en satisfaire le plus grand nombre.

 

Sa plus grande déception? Que le film tourné en Abitibi-Témiscamingue Guibord s’en va-t-en guerre n’ait pas mieux fonctionné : « J’étais fier du travail qu’on avait fait là-dessus. En plus, c’est une de mes plus belles expériences de tournage à vie [en tant qu’acteur]. Ça, c’en est un qui m’a fait beaucoup de peine. J’ai beaucoup réfléchi sur le sujet; j’en ai parlé avec Philippe Falardeau [le réalisateur]. On s’est demandé : Qu’est-ce qui s’est passé? Je peux complètement me tromper, mais mon analyse à moi, c’est que pendant tout le film, on a vendu quelque chose au public. On leur a fait croire pendant tout le film qu’une personne pouvait changer le monde. Tout le long du film, on y croit. Puis à la fin, non. Ça n’a rien changé. Le cynisme embarque à la fin et ce n’est pas cohérent avec ce qu’on avait dit avant. C’est peut-être l’erreur qu’on a faite. »

 

Enfin, tout le long de la conférence, la grande question sous-entendue de Martin Guérin était : Pourquoi tu fais ça? Celui qui à travers ses personnages a souvent cherché à ouvrir les esprits envers des minorités comme les noirs et les gays, a répondu à cette question en racontant une anecdote. Un jour qu’il marchait dans la rue, il se fait reconnaître par un noir qui est gay qui l’étreint spontanément en le remerciant pour tout ce qu’il a fait pour ses deux minorités et pour la discussion qu’il a provoqué avec son père qui venait de le voir à la télé.

 

 

 

PATRICK HUARD SÉDUIT DES CINÉPHILES ASSIDUS ET OCCASIONNELS

Le brunch-conférence de Patrick Huard a attiré de très fidèles cinéphiles du Festival et d’autres plus occasionnels.

 

Diane Boutin, originaire de Malartic, et Yvon Gilbert, originaire de Latulipe sont fidèles au Festival depuis 36 ans et y assistent systématiquement chaque année en entier avec leurs passeports. Ces passionnés de cinéma ont au cours des années amenées leur fille Emmanuelle aux ciné-muffin du Festival développant chez elle un goût pour les communications. Domaine dans lequel elle étudie aujourd’hui à Sherbrooke.

 

Pour leur part, Jean Racicot, résident de Rouyn-Noranda, et sa fille Renée De Denus, résidente de Matagami, sont moins adeptes de cinéma, mais ont été attiré par la présence de Patrick Huard.

 

Ils s’entendent tous sur au moins une chose, la conférence de l’acteur-réalisateur les a pleinement satisfaits et ils ont passé un moment merveilleux qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

 

Texte: Alain Aylwin

Photo: Louis Jalbert

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