LE GRAND PRIX HYDRO-QUÉBEC est décerné par le public à LES CHIENS-LOUPS, du réalisateur Dominic Leclerc.
Un comédien travaille une fable de La Fontaine avec les élèves d’une école primaire afin de les plonger dans sa quête personnelle. Imaginons une école laboratoire dans laquelle nous vivons en temps réel, avec les enfants et les enseignantes, une démarche artistique vivante et participante. Alexandre Castonguay y incarne en quelque sorte la liberté artistique au sein d’un cadre scolaire qui renferme des codes, des paradigmes, des règles. Où est la limite? Qui du chien ou du loup sommes-nous? Un documentaire interroge l’ambiguïté des rangs sociaux et les limites de la liberté.
Le public a été conquis par cette œuvre sensible remplie de spontanéité, de rire et de moments touchants, mettant les enfants au cœur de cette expérience humaine hors norme.
Le Prix Télébec a été remis au moyen métrage LE DÉFI, de la réalisatrice Mélissa Major.
Ce documentaire dresse le portrait de Ian Clermont et de ses acolytes qui s’entrainent toute l’année en vue de participer à un défi de cours d’endurance. Ils devront courir 105 kilomètres en une seule journée. Un regard humain sur les paradoxes en lien avec le dépassement et le don de soi.
Les membres du jury ont été touchés par ce film qui est venu chercher leur cœur, qui a su transmettre des émotions à travers une histoire touchante et un personnage charismatique. Le jury mentionne que ce film qui nous élève, nous donne de l’espoir et nous montre que la réalité est plus forte que la fiction.
Une mention spéciale du jury Télébec est décernée à BROTHERS FOR LIFE – MÉMOIRES D’UNE SAISON, de Martin Guérin.
Les membres du jury soulignent que ce film a su faire ressentir une gamme d’émotions fortes, même si nous connaissions la fin du récit et qu’il fait réaliser que l’impossible est atteignable.
Le prix Médiafilm – Robert-Claude-Bérubé, a quant à lui été remis à PAPICHA, de Mounia Meddour. Les membres du jury ont été séduits pour son regard dénonçant l’intégrisme religieux et le combat des femmes pour maintenir leurs droits fondamentaux de liberté et d’égalité.
Le Jury a tenu à offrir une mention au film LES MISÉRABLES, de Ladj Ly pour son sujet percutant, actuel et explosif et sa qualité cinématographique.
Le Prix animé TVA Abitibi-Témiscamingue a été décerné à TANGLE de la réalisatrice iranienne Malileh Gholamzade. Le film aborde la vie de ceux qui ont perdu leur maison pendant la guerre et qui sont forcés de laisser leurs souvenirs et leurs proches derrière eux. Un récit touchant qui n’a laissé personne indifférent.
Cette année encore, l’Espace court a poussé l’audace un peu plus loin, avec une programmation des plus déjantées lors des deux soirées de projections au Petit Théâtre du Vieux Noranda. Le prix Télé-Québec, remis par le vote du public à son court métrage québécois coup de cœur, a récompensé LE PIGEON, de William Mazzoleni. Le prix est accompagné d’une bourse de 1 000 $.
L’Espace court offrait une nouvelle distinction cette année, le prix Spira, remis par un jury professionnel. Le court métrage JE FINIRAI EN PRISON, d’Alexandre Dostie, a remporté les honneurs ainsi que 10 000 $ en valeur d’équipements de tournage ou salle de postproduction pour une future œuvre.
La bourse Relève Desjardins – niveau collégial a été remise au film CRISE DE CALME, de Camille Corbeil, Mélodie Charbonneau-Demers et Ariane Lafrenière. Le jury a été charmé par la proposition, reflet d’une préoccupation sociale actuelle, qui invite au changement. Il souligne également le travail de mise en scène et l’originalité du scénario.
La bourse Relève Desjardins – niveau universitaire a été octroyée à M. RICHARD, de Didier Belzile et Roxanne St-Arneault. Le jury a particulièrement apprécié l’esthétique du film, la finesse de la recherche des décors et costumes ainsi que la qualité du design sonore. Le montage est habile et le film démontre une grande cohérence de lieux et d’époque.
Plusieurs amis du Festival étaient sur place et bon nombre d’invités y étaient pour présenter les films de la programmation officielle. Ont ainsi défilé sur la scène du Théâtre du cuivre : la réalisatrice Micheline Lanctôt, les comédiens Laurent Lucas, Gabrielle Lazure, Rose-Marie Perreault, Pierre-Luc Lafontaine, la productrice déléguée Carole Mondello et la distributrice de Maison 4 :3, Chantale Pagé (UNE MANIÈRE DE VIVRE), le réalisateur Dominic Leclerc et l’acteur Alexandre Castonguay (LES CHIENS-LOUPS), la réalisatrice Kim St-Pierre (RÉSERVOIR) accompagnée de l’acteur Jean-Simon Leduc et de membres de son équipe, la réalisatrice Lisette Marcotte (LE DERNIER NATAQ) avec les artistes qui ont réalisé la murale hommage à Richard Desjardins, la scénariste et réalisatrice Audrey Diwan et la coordonnatrice à la distribution chez K-Films Amérique, Émilie Guillemain (MAIS VOUS ÊTES FOUS), l’acteur Damien Bonnard et Carole Labrie, directrice ventes et acquisitions chez TVA Films (LES MISÉRABLES), la réalisatrice Mariloup Wolfe, l’actrice Jeanne Roux-Côté et la distributrice Annie Blais (JOULIKS), le réalisateur André Forcier, la productrice Linda Pinet et les acteurs Roy Dupuis et Donald Pilon (LES FLEURS OUBLIÉES), la réalisatrice Béatriz Mediavilla et son équipe (HABITER LE MOUVEMENT – UN RÉCIT EN 10 CHAPITRES), la réalisatrice Mélissa Major et son équipe (LE DÉFI), le réalisateur Martin Guérin accompagné de l’équipe des Huskies de Rouyn-Noranda (BROTHERS FOR LIFE – MÉMOIRES D’UNE SAISON), la réalisatrice Anik Jean (LA PORTE), la réalisatrice Madeleine Arcand (PAPA), les cinéastes Michelle Beaudoin et Marc-Antoine Jodoin (GOD, BLOOD AND GASOLINE), la réalisatrice Alexa Tremblay-Francoeur (AFFANNATO), ainsi que les cinéastes de la Relève Desjardins, Ariane Lafrenière (SANS FILTRE, CRISE DE CALME), Camille Corbeil (CRISE DE CALME), Didier Belzile et Roxanne St-Arneault (M. RICHARD).
C’est avec force et énergie que le 38e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue a débuté avec une nouveauté, LA WATCH – Talent Lab Nordique. Pour l’occasion, une quarantaine de cinéastes émergents se sont déplacés à Rouyn-Noranda pour assister à des classes de maitres ainsi que participer à l’Espace court et à l’ouverture du Festival. En toute intimité, ces cinéastes émergents ont discuté avec la réalisatrice Micheline Lanctôt, le producteur Laurent Allaire, l’agent Claude Girard, le sculpteur Armand Vaillancourt, l’animateur Pierre Brassard et le réalisateur Jean-Marc Vallée. Sans artifice, ces généreux artistes de métier se sont ouverts aux questions des artistes de la relève, dans des rencontres exceptionnelles qui marqueront longtemps les esprits. En plus d’élargir leurs réseaux et participer à une activité de maillage, les cinéastes émergents ont pu faire le plein de passion, de créativité, de combativité et d’énergie pour aborder leurs projets futurs.
Grâce à la collaboration de Desjardins, une projection de la compétition officielle a pu être offerte gratuitement au grand public, le samedi 26 octobre en après-midi. C’est ainsi qu’à l’occasion de la présentation en première mondiale du documentaire LES CHIENS-LOUPS, la salle du Théâtre du cuivre s’est remplie d’enfants et de familles. L’ambiance était survoltée et l’émotion était palpable lors de la période de questions et réponses entre le public, le réalisateur Dominic Leclerc, le comédien Alexandre Castonguay et des participantes du film.
Quatre des blocs de projections de la programmation officielle ont débuté avec une performance scénique alliant les arts de la scène et la création numérique, Rouyn-Noranda en 4 temps. C’est ainsi que les artistes des Productions Chiens pas de médaille, d’une troupe de Gumboots et du groupe Théâtre Regal ont performé au travers de projections architecturales réalisées par des étudiants en création et nouveaux médias de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue à partir d’images de cinéastes de la région.
La soirée d’ouverture s’est conclue avec la première mondiale du film UNE MANIÈRE DE VIVRE, de la réalisatrice Micheline Lanctôt, qui explore la philosophie de Baruch Spinoza à travers l’histoire de trois personnages qui devront trouver leur propre raison de vivre. Pour l’occasion, une partie de l’équipe s’était déplacée à Rouyn-Noranda. Ainsi, les actrices Gabrielle Lazure et Rose-Marie Perreault, les acteurs Laurent Lucas et Pierre-Luc Lafontaine, la productrice déléguée Carole Mondello, la distributrice de Maison 4 :3, Chantale Pagé, ainsi que plusieurs acteurs de la communauté de Chisasibi ont accompagné Micheline Lanctôt sur scène dans une présentation des plus sympathiques.
La cerise sur le gâteau de cette belle semaine cinématographique, la première nord-américaine de LES PLUS BELLES ANNÉES D’UNE VIE, de Claude Lelouch, a été présenté au public. N’ayant pu se déplacer à Rouyn-Noranda, M. Lelouch a tout de même tenu à adresser un mot aux festivaliers via une courte vidéo.
Un des grands moments de ce 38e Festival est sans aucun doute le brunch-conférence avec Jean-Marc Vallée, qui a rassemblé 300 personnes curieuses de connaitre le réalisateur de C.R.A.Z.Y., BIG LITTLE LIES et SHARP OBJECTS. L’animateur Martin Guérin a dirigé la discussion lors de laquelle Jean-Marc Vallée s’est fait très généreux de ses expériences, de son amour du cinéma et de la musique, tout en revenant sur les défis rencontrés durant sa carrière et ses bons coups. Des anecdotes plus savoureuses les unes que les autres, le public, suspendu à ses lèvres, riant souvent de bon cœur aux anecdotes cocasses de l’artiste et au jugement qu’il porte avec humour sur ses premières œuvres.
Les classiques du Festival ont encore une fois ravi les festivaliers, que ce soit l’Espace court, présenté deux soirs devant un public avide de courts métrages déjantés, le Ciné-muffin lors duquel les familles ont pu savourer leur petit déjeuner et leur café en pyjama ou en costume d’Halloween devant le film animé TERRA WILLY – PLANÈTE INCONNUE et les présentations d’On va aux vues, qui se déroulaient dans huit résidences pour ainés de la région. De plus, le Volet jeunesse André-Melançon a accueilli 3 500 élèves de la Commission scolaire de Rouyn-Noranda, du 28 au 31 octobre, au Petit Théâtre du Vieux Noranda et au Théâtre du cuivre. Des ateliers ont également été offerts dans des classes du secondaire et des élèves de concentration Théâtre ont pu rencontrer l’actrice Rose-Marie Perreault lors d’une rencontre en toute intimité.
Moment magique, le dimanche matin 27 octobre, au cinéma Paramount de Rouyn-Noranda, alors que plusieurs passionnés de cinéma se sont réunis pour apprécier la présentation d’un film toujours en travail. Le magnifique documentaire réalisé par Marie-Julie Dallaire, BIG GIANT WAVE / COMME UNE VAGUE, rend hommage à la musique, cette séquence de sons abstraite, immatérielle et invisible qui provoque dans le cerveau la même réaction que le chocolat, le sexe ou la cocaïne. La réalisatrice, accompagnée du producteur délégué Jean-Marc Vallée, a pu échanger avec le public suite à la présentation.
Était de retour cette année le Ciné-[Skate] Parc, une activité originale où s’allient sport et cinéma. Se déroulant au QG – salle de spectacles, l’activité invitait la population à venir pratiquer le skateboard en compagnie du comédien Pierre-Luc Lafontaine, grand passionné de skate. Le clou de l’activité a été la projection du documentaire THE TONY ALVA STORY, du réalisateur Rick Charnoski.
Toujours dans le domaine du sport, 430 élèves en provenance de l’école secondaire d’Iberville, du Centre Élisabeth-Bruyère et de l’école secondaire La Source ont pu visionner le film BROTHERS FOR LIFE – MÉMOIRES D’UNE SAISON. Ils ont également rencontré et discuté avec le réalisateur Martin Guérin, au cinéma Paramount. Ce film, qui relate le parcours historique de l’équipe des Huskies de Rouyn-Noranda de la LHJMQ lors de la saison régulière jusqu’à la conquête de la coupe Memorial, a permis aux élèves de vivre une expérience enrichissante et intéressante, par un accès privilégié avec des témoins de cette saison de rêve.
Finalement, le jeudi 31 octobre, plus de 160 personnes se sont réunies au cinéma Paramount pour voir ou revoir le film Il pleuvait des oiseaux, de la réalisatrice Louise Archambault, en compagnie de l’autrice du roman à l’origine du long métrage, Jocelyne Saucier. L’activité a été couronnée de succès et se terminait avec une petite causerie où la romancière a pu échanger avec l’assistance.
Le 39e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue se déroulera du 31 octobre au 5 novembre 2020.
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Source : Claudelle Rivard
Louis Dallaire
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