S’il y a un événement au Québec qui a su prouver depuis près de 40 ans sa capacité d’adaptation à toutes circonstances extraordinaires, c’est bien le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. On a pu en avoir une nouvelle preuve, dès leur première conférence de presse du 15 septembre. Pour cette 39e édition, la rencontre avec les journalistes se tenait, non pas dans un café ou un cabaret du centre-ville de Rouyn-Noranda comme d’habitude, mais plutôt au Théâtre du cuivre, qui est toujours le lieu névralgique principal pendant toute la durée de l’événement. Déjà, on pouvait avoir un avant goût du parfait contrôle de l’organisation dans l’application des mesures sanitaires qui peuvent changer à tout moment : port du masque lors des déplacements, distanciation de tout le monde, à au moins deux mètres, sur scène comme en salle, lavage des mains de chaque orateur avant qu’il ne monte sur scène… Puis, on ne se contente pas de changer de micro après chaque discours, on remplace le pied et la perche télescopique du microphone au
grand complet. Tout ça dans une chorégraphie étonnante d’efficacité où se mêlent une bonne humeur et un professionnalisme rassurants.
Enfin, symbole ultime d’adaptation du Festival aux nouvelles réalités, l’apparition sur grand écran de pictogrammes d’orignaux portant le masque, gardant deux mètres de distance entre eux et autres consignes sanitaires incontournables. De quoi susciter l’admiration et l’approbation de notre cher docteur Arruda avec en prime… un éclat de rire bien réconfortant.