Les coulisses du Festival!

Tout au long du Festival, Alain Aylwin, journaliste à La dépêche, était présent pour couvrir le Festival et ses coulisses. Lisez ce qu’il retient de son 34e Festival.

JOUR 1
SAMEDI
31 OCTOBRE 2015

TRUMAN OUVRE LE FESTIVAL AVEC ÉMOTION
Sans doute touchés, pour ne pas dire bouleversés, la plupart des festivaliers sont restés un certain temps dans leur fauteuil avant de se lever suite à la projection de TRUMAN en soirée d’ouverture du 34e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue. Dans le foyer duThéâtre du cuivre, on pouvait voir des visages qui avaient assurément versé quelques larmes pendant le film. Le reste du Québec devra se montrer patient avant d’être ému par le chef d’oeuvre du réalisateur Cesc Gay, car la sortie en salle n’est prévue qu’en avril 2016.

Tout juste avant la projection, le célèbre acteur espagnol Javier Camara, qui ne pouvait être présent car le film était lancé en Espagne la veille, s’est adressé aux cinéphiles sur vidéo. Dans un très bon français, il nous a très bien fait comprendre qu’il aurait aimé être là et qu’il a l’intention de se reprendre dès l’an prochain. Manifestement, il a hâte de découvrir à son tour ce festival dont l’excellente réputation dépasse largement les frontières témiscabitibiennes.

NOUS IRONS JUSQU’AU SOLEIL

L’an dernier, le Festival avait innové avec brio en débutant la 33e édition par une création numérique préparée par 13 étudiants au baccalauréat de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Cette année, 26 étudiants de l’UQAT se sont surpassés pour nous offrir une projection architecturale avec la performance en direct sur scène de Philippe B interprétant son succès NOUS IRONS JUSQU’AU SOLEIL.

Avec la complicité d’Éric Morin, David Paquin, Billy Larivière et Alex Perreault, ils ont réussi le pari de nous surprendre en nous offrant un moment émouvant à l’image du Festival. Ils ont été à la hauteur de la réputation du Festival et la barre était haute… comme le soleil.

SOUPER DE BONHEUR

Dès leur arrivée au CENTRE DE CONGRÈS pour le souper d’ouverture, les invités du Festival se retrouvent dans une ambiance magique. D’abord, réalisée sous la direction de la directrice du Festival, Stéphanie Thuot, avec comme scénographe Valéry Hamelin, la décoration de la salle nous émerveille. Des ballons gonflables de différentes tailles accrochés à des branches suspendues au plafond. Le tout avec un éclairage qui rappel subtilement les couleurs de l’affiche officielle. Du grand art à l’image de l’événement : simple, mais avec un soucie du détail qui rend le tout professionnel.

Puis, un événement spontané et rare lors des soupers d’ouverture, une première présentation des nombreux invités nous offre l’occasion d’ovationner debout l’auteur Claude Robinson. Un message d’amour indubitable que la salle souhaitait lui transmettre.

Parmi les discours qui ont suivi, retenons celui de Monique Simard, présidente et chef de direction de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC): « Ce n’est pas ma première visite. Je suis venu au fil des ans comme productrice, mais comme madame SODEC c’est la première fois. Je peux vous dire que c’est un festival incomparable. C’est probablement une des plus belle équipe de bénévoles et je fréquente beaucoup de festivals. Dès notre arrivée à l’aéroport, ils sont là, souriant, puis ça dure tout le long du Festival. À ceux qui sont sceptiques par rapport au dynamisme culturel des régions, allez vous rhabiller. Il doit y avoir quelque chose ici à Rouyn, vous avez vraiment la recette pour réussir des festivals de qualité artistique reconnue, vous avez un accueil incomparable et, je tiens à le dire, une gestion de festival tout à fait admirable. »

Par la suite, les fondateurs du Festival Jacques Matte, Guy Parent et Louis Dallaire n’ont pas été en reste. Ils ont tenu à souligner à leur manière la présence d’invités spéciaux. Yves Pelletier a été présenté sur la musique du succès Le feu sauvage de l’amour. Imprévisible, comme lui seul peut l’être, il n’a pu résister à monter sur scène pour parler au micro : « Je veux vous raconter une anecdote. J’ai déjà chanté l’hymne national avec Martin Drainville avant un match des Huskies de Rouyn-Noranda et l’équipe s’est méritée une amande de 2000 $. Je voulais m’en excuser, 15 ans plus tard. » Suite aux rires de la salle, il a poursuivit plus sérieusement : « C’est un honneur et un grand plaisir d’être ici au Festival. Ce que Monique Simard a dit, c’est tout à fait vrai. J’ai jamais vu une organisation comme ça dans un événement festif au Québec. Bravo à tous. »

Puis, on a présenté l’actrice Geneviève Brouillette, chaleureusement applaudit. Suivi de l’écrivain Jean-Paul Daoust, sur l’air de Gigi L’amoroso de Dalila dont il chantera quelques paroles entraîné par une salle battant le tempo des mains. Ensuite, ce fut le tour d’une actrice native de l’Abitibi-Témiscamingue, Muriel Dutil, tout aussi chaleureusement applaudit sur la musique de La bitt à Tibi. Subséquemment, à tour de rôle, les deux chanteurs Claude Dubois et Robert Charlebois ont reçu le même vibrant accueil du public. Enfin, Louis Dallaire a complété la présentation de cette belle brochette d’invités spéciaux en demandant une seconde ovation debout à Claude Robinson. La salle ne s’est pas fait prier.

LA RÉALITÉ VIRTUELLE FAIT SENSATION DANS LA SALLE DE PRESSE
Danny Lennon de Centre Phi a eu la gentillesse de faire expérimenter à de nombreux invités, journalistes et bénévoles du Festival des lunettes de réalité virtuelle 3D à 360°. Cette technologie, qui utilise un téléphone intelligent qui s’imbrique dans la lunette, est conçue par l’entreprise québécoise Félix & Paul dans laquelle Centre Phi a investi. Un très bon investissement car cette entreprise bien québécoise est considérée comme un chef de file mondial dans le domaine. Bien que ce qu’on a pu essayer cet après-midi dans la salle de presse du Festival est ce qu’il y a de plus moderne actuellement, Danny Lennon nous confie qu’ils sont déjà à développer une technologie encore plus révolutionnaire: une utilisation du GPS plus avancée, une combinaison permettant de ressentir des sensations tactiles et quoi d’autres encore? Centre Phi et Félix & Paulnous réservent encore bien des surprises.

«TOUT LE MONDE EST DE BONNE HUMEUR»
Certains invités du Festival sont arrivés dès vendredi soir à Rouyn-Noranda. C’est le cas du chanteur Claude Dubois, du cinéaste-performeur-artiste visuel Pierre Hébert et du directeur photo cinéaste Michel La Veaux. Mais la plupart sont arrivés ce samedi matin. Et qu’ils arrivent en avion ou en auto, une constance: «tout le monde est de bonne humeur», nous assure Lorraine Gendreau du Comité d’accueil qui nous confie également que plusieurs d’entre-eux ont déjà réservé leur place pour certaines visites touristiques bien populaires comme leRefuge Pageau à Amos car le Festival est en plus une belle occasion pour les invités de découvrir l’Abitibi-Témiscamingue.

 

JOUR 2
DIMANCHE
1er NOVEMBRE 2015

LIEU DE BONHEUR, DE FIERTÉ ET DE MAGIE
En après-midi avait lieu la première mondiale d’HÔTEL LA LOUISIANE. Un documentaire sur un lieu tout à fait magique lancé dans un festival, une ville, une région qui est pour le réalisateur synonyme de bonheur et de fierté.

En effet, lors d’une entrevue, Michel La Veaux n’a pas hésité à faire un parallèle entre le bonheur de se retrouver au Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue et celui d’être dans la fameuse chambre 10 de l’Hôtel La Louisiane à Paris.

«Je ne sais pas pourquoi, à chaque fois que je vais là, j’ai un sentiment de fierté. Pourtant, je suis Montréalais, mais je me sens plus fier d’être Québécois quand je suis en Abitibi qu’ici dans la grande ville où on s’en désintéresse. Quand je suis en Abitibi, je me sens très très fier d’être de ce pays là, d’être Québécois. Je n’ai aucune racine en Abitibi, mais j’aime ce pays là. J’aime le travail, la lutte qu’on y voit. J’aime ces efforts de dire que la culture, c’est important. Je me sens bien en Abitibi. Je me sens super bien quand je vais là. Pourtant, je n’ai pas de famille là; ma famille c’est leFestival du cinéma. Le Festival du cinéma en Abitibi c’est un autre lieu de bonheur. Je me sens très heureux quand je suis chez vous [en Abitibi-Témiscamingue].»

Toujours dans cette même entrevue, Michel La Veaux a fortement louangé l’équipe du Festival: «Je le dis et je le redis, pour moi, ce que Jacques Matte avec son équipe fait pour le Festival du cinéma dans une région comme l’Abitibi… il y a personne d’autre qui a réussi à faire ça», explique le cinéaste Michel La Veaux avant de continuer.

«Cette région là appartient à mon ADN depuis l’âge de 18, 19 ans, à l’époque du premier festival de cinéma de l’Abitibi, quand j’étais jeune distributeur avec Louis Dussault [K-Films Amérique], on a trouvé dans cette terre là, un des premiers appuis à notre cinéma indépendant qu’on faisait. Jacques Matte nous a accueillis. C’est un des premiers qui a dit oui au cinéma québécois, aux jeunes cinéastes indépendants. Lui, il nous a soutenu. On s’est trouvé un territoire qui nous a dit oui, qui a fait en sorte qu’on a pu éclore, s’épanouir et évoluer. On a un sentiment d’appartenance.»

LES OVATIONS SE SUCCÈDENT
Lors de la présentation de son film HÔTEL LA LOUISIANE, le cinéaste Michel La Veaux a profité de l’occasion pour saluer l’auteur Claude Robinson présent dans la salle duThéâtre du cuivre. Des salutations qui ont pris de court l’éclairagiste qui n’avait pas prévu de projecteur pour éclairer Claude, mais Guy Parent, un des fondateurs du Festivals’est improvisé éclairagiste en utilisant sa lampe de poche placer au dessus de la tête de M. Robinson pour l’éclairer. S’en est suivi une 4e ovation depuis son arrivée à Rouyn-Noranda. Cependant, le brillant défenseur des droits d’auteur demeure les pieds sur terre et aime remettre les choses en perspective. Lors de sa conférence, une qualité lui a été consacrée: la persévérance. Une appellation qu’il a, en toute humilité, attribué à plus d’une reprise au Festivalen mentionnant que ça faisait déjà 14 ans que le Festivalexistait quand il a commencé son combat juridique.

SUCCÈS INATTENDU
En fin de matinée, un BRUNCH-CONFÉRENCE au CENTRE DE CONGRÈS avec l’auteur Claude Robinson devient un succès sensationnel. Alors qu’il s’attendait à faire sa conférence devant une vingtaine de personne, la grande salle réservée pour l’entendre nous entretenir sur sa longue bataille juridique entourant la question des droits d’auteur s’est révélée être trop petite. Des tables ont été ajouté, mais certains n’ont pas pu assister à la conférence. Il fallait pourtant s’en douter, après deux ovations debout la veille, une histoire de David contre Goliath, ça suscite l’intérêt en Abitibi-Témiscamingue. À quand le film sur son histoire?

UNE MATINÉE AVEC DU CHIEN

Dès 8h30, la journée commence avec un cadeau extraordinaire pour les cinéphiles qui peuvent être parmi les premiers au monde à voir la suite de BELLE ET SÉBASTIEN 2: L’AVENTURE CONTINUE réalisée par le Québécois Christian Duguay.

LA 200e A 25 HEURES… OUF!
Aujourd’hui, c’est la 200e journée de festival depuis les débuts prometteurs de l’événement il y a 34 ans. Et même si cette journée a une heure de plus grâce au passage à l’heure normale d’hiver, à moins d’avoir le don d’ubiquité, il sera impossible au festivalier de voir la pléthore de possibilités que nous offre la programmation exceptionnelle du Festival: conférence, exposition, premières mondiales, projection architecturale… matin, midi et soir, le public est comblé à satiété.

JOUR 3
LUNDI
2 NOVEMBRE 2015

UNE PROGRAMMATION PRÉPARÉE AVEC MINUTIE
Lundi soir, après 5 petits courts métrages, on projetait le film québécois à suspense LES DÉMONS. Sur scène pour le présenter, le distributeur de Funfilm Distribution Francis Ouellette. «Je voulais juste dire aux gens qui organisent leFestival, qu’après la belle sélection de courts métrages qu’on vient de voir et qui sont d’ailleurs très conséquents émotivement avec le film que vous allez voir, ça veut dire que les gens font fabuleusement bien leur travail de programmation ici. Ils vous préparent, tranquillement pas vite. Ils vous mettent dans l’ambiance de ce qui s’en vient. Je tenais juste à féliciter tout le monde au Festival. C’est une magnifique programmation; ces courts métrages étaient tout simplement fabuleux», a déclaré Francis Ouellette avant d’être interrompu par les applaudissements approbateurs de la salle.

Avant de quitter la scène, Francis Ouellette a tenu à prendre une photo de la salle sachant que le réalisateur et le producteur en seraient ravis, pour ne pas dire jaloux, eux qui s’excusent de ne pas être à Rouyn-Noranda car sollicités de toute part à l’étranger. Mais le malheur du reste de l’équipe fait le bonheur du distributeur qui vit des moments magiques depuis le début du Festival. «Vous êtes tellement un magnifique public», a-t-il conclu en quittant la scène sous les applaudissements.

ON VA AUX VUES, C’EST BON POUR LE MORAL
Cette année encore, le Festival se déplace vers les aînés en résidence de Rouyn-Noranda. La production qui leur est proposée est TOUJOURS ARTISTE. Les aînés ont eu la chance aussi d’échanger avec certains artisans du film: Nathalie Ducharme (réalisatrice, scénariste, productrice, distributrice), Michel Lévesque (producteur) et Claude Steben (le fameux Capitaine Cosmos). Ce dernier a été particulièrement touché par la confidence d’une dame qui lui disait que cette visite organisée par le Festival leur faisait du bien pour leur moral: «Vous remplacez 200 pilules», a estimé la dame.

LA BELLE JOURNÉE DE PATRICK VOLVE…
C’est toute une belle journée que le réalisateur français Patrick Volve a passée lundi. D’abord, François Ruph de l’équipe du Festival l’a conduit à Amos pour visiter leRefuge Pageau où le Parisien a pu voir des loups, des ours, des orignaux…  Il était donc déjà aux anges quand il est arrivée sur la scène du Théâtre du cuivre en début d’après-midi pour présenter son court métrage de fiction BUBBLE BLUES et la réception qu’a obtenu son film l’a exulté.

…ET DES AUTRES
D’autres invités du Festival les accompagnaient dont Francis Ouellette (distributeur du film LE RANG DU LION présenté en après-midi) accompagné de son épouse Marie-Line Deshaies et de leur fille Simone de 14 mois. L’enfant a été bien impressionné par les orignaux. Le père, lui, est entré dans l’enclos des loups. Le journaliste Kevin Laforêt (Extra Beurre) était aussi présent malgré la fatigue accumulée par son travail au Festival.

33 ANS PLUS TARD, QUE DE SOUVENIRS!
Dès 8h30 en ce lundi matin, le Festival proposait aux cinéphiles la version restaurée (grâce au projet ELEPHANT) du long métrage BONHEUR D’OCCASION. L’actrice Muriel Dutil était présente. C’est elle qui personnifiait la sage-femme dans ce grand classique du cinéma québécois. Les propos de l’actrice originaire de Macamic (secteur Colombourg) furent très appréciés de l’assistance. Les échanges furent de qualité. Les gens se racontaient ce qu’ils étaient, ce qu’ils faisaient en 1983, à l’époque de la sortie du film

Le réalisateur Claude Fournier ne pouvait être présent pour des raisons de santé, mais il a fait savoir qu’il travaillait sur un autre film et qu’il avait bien l’intention de venir le présenter à Rouyn-Noranda quand ce nouveau projet de restauration serait complété. Les paris sont ouverts pour savoir de quel chef d’oeuvre de la cinématographie québécoise il s’agit.

 

JOUR 4
MARDI
3 NOVEMBRE 2015

ÇA VAUT PLUS QUE DEUX MORCEAUX DE ROBOT
En début d’après-midi avait lieu la véritable première mondiale du documentaire TOUJOURS ARTISTE. En effet, les jours précédents, le Festival avait eu la très bonne idée de présenter dans des résidences pour aînés ce film qui retrace la vie de quatre vedettes québécoises ayant marqué les décennies 60, 70 et 80. Une programmation judicieuse qui a eu le mérite de préparer psychologiquement les invités accompagnant le film à recevoir une forte dose d’amour.

La réalisatrice Nathalie Ducharme (une jeune femme de la région dont le père, Yvan Ducharme, est bien connu ici), le producteur Michel Lévesque et le célèbre Capitaine Cosmos Claude Steben ont pu encaisser toute une gamme d’émotions. D’abord, l’ovation suivant la projection. Puis, pendant la pause, dans le foyer du Théâtre du cuivre, pour la réalisatrice comme pour le comédien, ce fut un flot incessant de prises de photos, de poignées de main et de commentaires élogieux. «C’est venu me chercher.» «C’est fantastique qu’une jeune réalisatrice est pensée à faire ce film. Ça faisait longtemps qu’on ne les voyait plus ces artistes. On est heureux de savoir ce qu’ils sont devenus.» «Félicitations! Je vous lève mon chapeau. Ça nous responsabilise envers ces artistes. Continuez!»

La pause à peine terminé, encore profondément ému, alors que les spectateurs rentraient dans la salle pour poursuivre la projection, mais en continuant à leur donner des poignées de main au passage, la réalisatrice et l’artiste tout en accordant une entrevue à une journaliste à la grande surprise de Claude Steben, malgré le jeune âge de la journaliste de RNC Média, elle avait fait ses devoirs. Elle avait vu le film en entier dans la salle. Elle avait bien compris l’importance du documentaire et pourquoi ce court métrage avait à ce point touché le public. Elle posait de bonnes questions.

Ce n’est pas la seule journaliste à avoir ébahi le Capitaine Cosmos. Plus tôt en matinée, pendant une entrevue cette fois à la radio à ICI Radio-Canada Première l’animateur Félix B. Desfossés avait retrouvé dans sa collection de vieux 45 tours des anciens succès de Claude Steben qu’il a fait jouer pour mieux le questionner sur sa vie d’artiste à l’époque. Médusé par le degré de préparation de l’animateur, le Capitaine Cosmos lui a offert spontanément trois morceaux de robot en plus de signer des autographes sur ses disques.

RIEN DE TEL QUE ROUYN-NORANDA POUR BRISER LA GLACE
Le jeune acteur Simon Landry-Désy est une des vedettes du court métrage FERRAILLE (tourné au Témiscamingue, en hiver) et qui a été présenté en première canadienne dimanche après-midi. C’est la première fois qu’il participe à un festival de cinéma où il accompagne un film et il ne pouvait pas rêver à mieux pour bien briser la glace. Il adore l’atmosphère festif. Il a déjà prolongé son séjour et aimerait bien rester jusqu’à la fin, mais il a des obligations jeudi matin. Par contre, il envisage de descendre en autobus dans la nuit de mercredi à jeudi pour pouvoir rester le plus longtemps possible. Une autre preuve qu’on apprécie le Festival jusqu’à la dernière seconde.

 

JOUR 5
MERCREDI
4 NOVEMBRE 2015

AVANTAGE FORFAIT LONG
Louise Chantal est née à Val-d’Or. Huguette Belisle à Vassan. Toutes deux ont quitté la région il y a très longtemps. Elles n’avaient jamais eu la chance d’assister au Festival, mais cette année, elles sont présentes pour toute la durée du Festival avec un forfait long incluant l’hôtel, les repas avec les invités du Festival, la possibilité d’assister aux blocs de films, le transport entre les différents lieux d’activités et bien des surprises. Elles ne le regrettent pas.

Yvan Meilleur, lui, est de l’extérieur de la région. Il a pris le forfait court. Il a les mêmes privilèges, mais devra quitter avant la fin de la fête. C’est assurément un grand regret. «L’hôtel est impeccable. Les gens sont d’une gentillesse. Le système de transport par navette est fantastique. Les repas dans des restaurants différents à chaque fois… c’est super! Je vais tout faire pour revenir et pouvoir passer toute la semaine.»

FAIRE MARCHER UN INVITÉ
Les bénévoles savent mettre à l’aise les invités et souvent, n’hésite pas à les taquiner comme s’ils étaient des amis de longue date. Un exemple. À la sortie d’un restaurant, plutôt que de se rendre directement à la projection, Yvan Meilleur demande s’il est possible d’aller à l’hôtel. Le conducteur le rassure qu’il n’y a pas de problème. Il n’a qu’à s’installer en avant à côté de lui. Il va être le premier à descendre. Une fois que les autres invités sont bien installés à l’arrière. Il démarre, mais ne fait que quelques mètres dans la ruelle pour s’arrêter et lui dire: «c’est ici.» L’hôtel était à côté du restaurant.

Mais quel conducteur a ainsi fait marcher sans faire marcher cet invité? Les spéculations vont bon train dans la salle de presse. Marcelin? Non. Marcelin aurait sans doute poussé la blague, disent certains, à faire tout le tour du bloc pour revenir au point de départ. Alors, c’est Jasmin? Eh oui!

LE STATUT DE BÉNÉVOLE AU FESTIVAL
C’est la première année que Régis est bénévole auFestival. On l’a bien averti qu’il est en probation pour cinq ans. N’est pas bénévole qui veut. C’est contingenté. Et une fois qu’on a le poste, même si on déménage à Québec, on n’hésitera pas à faire tout le trajet à chaque année pour ne pas perdre ce privilège.

Régis est donc conducteur. Il transporte les invités partout où ils le désirent: au restaurant, à l’hôtel, au Théâtre du cuivre… Dès sa première journée, il a été impressionné par la gentillesse des invités. C’est fou le nombre de célébrités qu’il peut voir en moins de 2 minutes. Claude Dubois, Claude Robinson, Roy Dupuis, Geneviève Brouillette, Robert Charlebois…

La vanette de Régis est un lieu de confidence par excellence. Le réalisateur du film FUCKÉ, Simon Gaudreau, lui disait à quel point il était heureux que les organisateurs du Festival aient réussi à trouver un moyen de diffuser son documentaire qui sort de l’ordinaire. Ainsi, son long métrage montrant sans filtre des êtres marginalisés a pu être projeté dans l’espace OFF (un nouveau volet hors compétition du Festival) à la Scène Paramount le mardi soir.

Alors que Régis termine de raconter ses premières aventures en tant que bénévole du Festival, Denise Stewart, une autre bénévole qui s’est présentée comme étant sa tante, mais qui ne l’est pas vraiment, intervient pour dire qu’il ne faut pas croire tout ce que Régis raconte…

Peu importe, ce qui est sûr, c’est que tout cela pourrait très bien être vrai et que Régis possède déjà le sens de l’humour caractéristique des bénévoles du Festival. Adieu période de probation!

 

JOUR 6
JEUDI
5 NOVEMBRE 2015

UN FESTIVAL CHALEUREUX QUI SE TERMINE DANS UNE LUMIÈRE REMARQUABLE

Comme pour souligner le caractère chaleureux du Festival, la température a été nettement au dessus des normales depuis le début de la semaine jusqu’à atteindre +19°C pour la soirée de clôture. Une température idéale pour admirer la luminosité témiscabitibienne si caractéristique, à l’instar de beaucoup de réalisateurs venus au cours des 34 éditions du Festival. C’est d’ailleurs cette « lumière tellement belle » qu’a souligné l’équipe de MOTEL PARADISE lors de sa présentation sur la scène du Théâtre du cuivre en début de soirée de fermeture. Aussi, la réalisatrice Virginia Tangvald, le scénariste Donovan Richard, l’interprète Geneviève Boivin Roussy et la productrice Valérie Mantha, tous de l’Institut national de l’image et du son (INIS), se sont dits vraiment excités d’être ici. Ça leur a permis de découvrir l’Abitibi-Témiscamingue.

Puis, ce fut la présentation du film de fermeture EARLY WINTER déjà primé par le prix du jury à Venise. L’actrice Suzanne Clément ne pouvant être à Rouyn-Noranda, elle a eu la gentillesse de préparer une courte vidéo pour les spectateurs : « Merci au Festival de Rouyn-Noranda d’avoir choisi EARLY WINTER comme film de clôture. Ça nous fait un grand honneur d’être là-bas même si moi je ne pouvais pas y être. Je tenais à vous faire un petit message pour vous remercier. J’espère que vous allez passer une belle soirée avec ce dernier opus de notre réalisateur Michael Rowe dans cette trilogie sous le thème de la solitude. »

Après le message de la comédienne, le producteur du long métrage, Serge Noël de Possibles Média, a pris la parole : « J’ai eu la chance de présenter deux films cette année au Festival. Il y avait FATIMA présenté mardi soir et ce soir EARLY WINTER pour la clôture. Je suis très très fier et très choyé. Je voulais prendre quelques secondes pour remercier quelqu’un que certaines personnes d’entre vous connaissent, ma femme Ariane Giroux-Dallaire [directrice de la distribution chez Métropole Films et originaire de Rouyn-Noranda] sans qui vraiment ces deux films n’auraient pas été possibles. Il y a un peu de Rouyn dans ces deux films là. J’espère que vous allez apprécier ce film qui est très spécial dans sa forme et qui j’espère saura vous toucher », a conclu Serge Noël.

 

UN PUBLIC TOUJOURS ATTENTIF, RÉCEPTIF ET DÉMONSTRATIF

En début d’après-midi, le réalisateur et scénariste, Martin Talbot, proposait au public du Festival DANY LAPIN. « C’est un moment assez particulier. L’année passée, à peu près jour pour jour, j’étais ici pour présenter mon film HENRI HENRI qui était… [interruption par les applaudissements des cinéphiles qui avaient tant apprécié le précédent film du réalisateur]. C’était la première mondiale d’HENRI HENRI. Aujourd’hui, je suis ici avec Louis-Philippe Beauchamp pour présenter un court métrage qu’on a écrit et réalisé ensemble et dans lequel il joue un des deux rôles principaux. Louis-Philippe et moi, nous travaillons ensemble depuis six ans. En fait, je suis le réalisateur de la série LES PARENTS et Louis-Philippe interprète Zac dans l’émission… [nouveaux applaudissements des spectateurs]. Et en fait, Louis-Philippe est un super bon comédien qui s’intéresse à la réalisation. On s’est dit écrivons un film et c’est le résultat de cette collaboration que vous allez voir en première mondiale. » Le comédien Louis-Philippe Beauchamp a complété la présentation en soulignant à quel point il était touché et fébrile. « C’est la première fois que je présente un film écrit par moi, dans lequel je joue, c’est quand même quelque chose de gros pour moi. Alors, je suis très excité », a conclu le populaire comédien avant d’inviter les gens à les rencontrer dans le foyer du Théâtre du cuivre pendant la pause pour échanger. Ce que, bien sûr, les festivaliers ne manqueront pas de faire.

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